Nous avons reçu
récemment le séduisant coffret, de quatre DVD, pourvu d'un livret,
Frères d'armes (ils se sont battus pour la France depuis plus
d'un siècle). Et qui mieux que les auteurs pour le présenter :
« Depuis
le XIXe
siècle, des hommes et des femmes ont combattu pour la France.
Goumiers marocains, tirailleurs sénégalais algériens ou
indochinois, les noms de leurs corps de troupes sont restés
célèbres. Le coffret Frères
d’Armes
se propose de raconter le destin de certains d’entre eux. Des
personnalités dont Romain Gary, Joséphine Baker et Roland Garos
mais aussi des inconnus dont James Reese Europe, Camille Mortenol,
Addi Bâ sont parmi les cinquante portraits disponibles dans ce
coffret exceptionnel. Les quatre DVD dans le coffret Frères
d’Armes
proposent outre la série des cinquante films, des interviews de
personnalités ayant collaborée au programme, les archives de
l’ECPAD
et
de Gaumont-Pathé
ainsi que les films Indigènes
et L’Ami
y’a bon de
Rachid Bouchareb. Le coffret est disponible gratuitement auprès de
Canopé* pour les enseignants, auprès du CGET ** pour les
associations et auprès du Groupe de recherche Achac pour les médias.
« 50
films courts pour toucher et sensibiliser un large public à
l’histoire des combattants venus du bout du monde pour défendre
les valeurs de la République et des idéaux de la liberté. 50
portraits filmés avec le regard des historiens, commentés par 50
personnalités connues et engagées pour donner à ces commémorations
une dimension ouverte sur le monde ».
(Rachid
Bouchareb, réalisateur & Pascal Blanchard, historien)
Si hommes et femmes sont
à l'honneur, la part représentée par la gente féminine est
infime. Deux portraits au mur ceux de Florence Conrad, une américaine
du fameux groupe Rochambeau, et de l'incontournable Joséphine Baker
figure choyée de la diversité, qui rejoignit la section air de la
France libre. Les femmes sont donc les grandes absentes de ce
coffret. Point de parité et pourtant. Pourtant des figures de
femmes, il y en eut et nombreuses. Prenons les cas de Raymonde Joré,
une jeune française libre de Nouvelle-Calédonie engagée en 1941
sous le matricule 70 125 ; de la Guyanaise Eugénie Eboué, épouse
de Félix Eboué, et de leur fille, toutes deux engagées dans la
France libre ; de Fatima marocaine musulmane qui servit dans un
régiment de spahis au cours de la Grande Guerre ; la conductrice
Denise Ferrier, aspirant conductrice au 25e bataillon médical de la
9e division d'infanterie coloniale (DIC). Jeune pied-noir née à
l'Arba en Algérie, le 16 novembre 1924, et tuée au combat en 1944.
Et la liste serait longue de toutes ces figures de femmes et de
jeunes femmes peu connues mais qui auraient gagné d'être mises en
avant et de connaître la lumière d'une reconnaissance bien méritée.
Pour en savoir plus :
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