jeudi 8 juin 2023

Nouveauté livre : Frédéric PINEAU, DECRYPTER LES UNIFORMES FEMININS DE NOS PHOTOS DE FAMILLE 1852-1945

 

Des milliers de cantinières, du second Empire à 1890, et des centaines de milliers de femmes sous l’uniforme au cours des deux guerres mondiales, cela fait beaucoup de monde ! Et les photos de femmes en uniformes sont nombreuses à dormir dans nos tiroirs, rarement identifiées.




La Grande Guerre a mobilisé par exemple 430 000 femmes dans les usines d’armement, 5 000 infirmières temporaires dans les hôpitaux militaires, 71 192 infirmières dans les trois sociétés d’assistance constitutives de la Croix-Rouge française, 27 000 femmes dans les différentes compagnies de chemins de fer, 5 000 autres par les Salvage Service de l’armée américaine, etc. On pourrait citer des chiffres de la Seconde Guerre mondiale tout aussi édifiants, et le XIXe siècle n’est pas en reste avec ses fameuses cantinières.

 

Or décrypter un uniforme féminin n’est pas chose aisée. Il existe très peu d’études sur les uniformes et les insignes portés par les femmes en uniforme, tant civiles que militaires. Les seuls travaux existant à l’heure actuelle, tout du moins pour la France, sont le résultat d’années de recherches effectuées par l’historien Frédéric Pineau. Des cantinières du second Empire aux AFAT (auxiliaires féminines de l’armée de terre) de la Libération, des milliers de silhouettes ne sont plus comprises aujourd'hui : bonnet de police et vareuse à quatre poches ne riment pourtant pas forcément avec AFAT ; et une femme en tenue d’infirmière sur une photo en noir et blanc n’en est pas forcément une. Ce guide décrypte ainsi plus de 70 visuels de 1852 à 1945 pour vous donner les principaux codes de repérage et des clés de compréhension de ce monde nébuleux et complexe.

 

Frédéric Pineau, Décrypter les uniformes féminins de nos photos de famille, 1852-1945, Paris, Archives et Culture, 80 pages  > 13 euros


Musée de la Grande Guerre de Meaux : INFIRMIERES, HEROINES DE LA GRANDE GUERRE / EXPOSITION du 08.04 au 31.12.2023




 L’évocation de la Grande Guerre renvoie le plus souvent aux poilus dans les tranchées, aux souffrances et aux morts. Il est peu question des soignants et notamment des infirmières qui, bénévoles ou salariées, civiles ou militaires, qualifiées ou simplement sensibilisées, ont œuvré au service des victimes.



Cette nouvelle exposition du musée de la Grande Guerre a pour ambition de témoigner de l’engagement et de la participation des infirmières parmi les personnels de santé mobilisés sur les fronts mais aussi à l’arrière auprès des populations civiles.

Plus de cent ans après, il est difficile d’imaginer les infirmières dans leur contexte, tant nous avons tendance à leur appliquer nos modèles d’aujourd’hui.
C’est toute la volonté de l’exposition qui expliquera comment la Première Guerre mondiale a été un tournant majeur pour la profession. En effet, le conflit établit les premiers pas vers la reconnaissance d’un métier véritable alliant connaissances médicales et savoirs des corps, même si les infirmières restent plus reconnues pour leur dévouement que pour leurs compétences.







 

Cette exposition a reçu le label «Exposition d’intérêt national» décerné par le ministère de la Culture.

 

TARIF SPÉCIAL : les infirmiers(ères) hospitaliers(ères) et libéraux(les) bénéficient d’un tarif réduit à 5€ pendant toute la durée de l’exposition. Ce tarif comprend l’entrée à l’exposition mais également l’accès au parcours permanent.
Réservez dès maintenant votre billet.

Tout au long de l’année, le musée vous propose une programmation dédiée autour de l’exposition.

Des visites guidées sont proposées tous les dimanches.
Retrouvez les visites, ateliers et autres événements dans l’agenda culturel !

Lire la vidéo

 

Conseil scientifique de l’exposition

  • Christophe DEBOUT, IADE, cadre supérieur de santé, PhD. Responsable pédagogique, Institut de formation interhospitalier Théodore-Simon, Neuilly-sur-Marne ; Chaire Santé Sciences Po/IDM UMRS 1145
  • Frédéric PINEAU, historien spécialiste de l’histoire des femmes au 20e siècle
  • Virginie ALAUZET, responsable Systèmes de gestion des documents et des archives – Croix-Rouge française

Le parcours de visite de l’exposition

L’exposition s’attachera à décrire et faire comprendre la diversité des statuts et des champs d’activité des personnels infirmiers.
Il sera nécessaire de recontextualiser le propos au temps d’un conflit marqué par des évolutions technologiques, thérapeutiques et des pratiques de soins particulièrement rapides.
Le parcours se concentre sur les personnels infirmiers français et s’articule autour d’un fil rouge thématique qui permettra d’envisager trois moments structurants :

  • Statuts des infirmières pendant la guerre,
  • Pratiques soignantes des infirmières,
  • Imageries et stéréotypes.

 

Université d'été musée de la Grande Guerre de Meaux : Les Femmes dans la Grande Guerre, 1 juillet 2023


 
L’université d’été du musée, présidée par l’historien François Cochet, sera consacrée aux « Femmes dans la Grande Guerre».

Historiens, chercheurs et professionnels se réuniront pour ce rendez-vous incontournable de l’année.

 

Programme

9h30 Introduction
François Cochet

10h – Les mères des combattants
Stéphanie Couriaud

10h45 – L’implication féminine dans les oeuvres de guerre
Claire Saunier-Le Foll

11h30 – Visite guidée de l’exposition : « Infirmières, héroïnes silencieuses de la Grande Guerre »
Johanne Berlemont

12h30-13h30 – Déjeuner

13h30 – Marraine de guerre, une expérience plurielle
Aliénor Gandanger

14h15 – Tenir et maintenir. Femmes de la noblesse française dans la Grande Guerre
Bertrand Goujon

15h15- La Grande Guerre des Seine-et-Marnaises à travers les fonds des archives départementales de Seine-et-Marne
Olivier Plancke et Justine Queuniet, archives départementales de Seine-et-Marne.

16h – Conclusion
Francois Cochet

RÉSERVEZ VOTRE PLACE POUR L'UNIVERSITÉ D'ÉTÉ

Les intervenants

·       François Cochet, historien, professeur émérite à l’université Lorraine-Metz et président de l’université d’été du musée.

·       Stéphanie Couriaud, professeure des écoles, enseignante à l’institut d’études thérésiennes à Lisieux, diplômée d’un Master 2 en histoire et connaissance des civilisations. Les recherches de Stéphanie Couriaud portent sur les mères des combattants de la Grande Guerre

·       Claire Saunier-Le Foll, chargée de cours à l’Université du Havre-Normandie et chercheuse associée au LARHRA (Université Lyon 2) et au GRIC (Université du Havre-Normandie).

·       Johanne Berlemont, responsable du service conservation du musée de la Grande Guerre.

·       Aliénor Gandanger, doctorante en Histoire contemporaine.

·       Bertrand Goujon, agrégé d’histoire, maître de conférences habilité à diriger les recherches en Histoire contemporaine à l’université de Reims Champagne-Ardenne, spécialiste de l’histoire des élites européennes au XIXe et au début du XXe siècle.

·       Olivier Plancke et Justine Queuniet, archives départementales de Seine-et-Marne.