Apparues aux côtés des
armées en campagne dès la fin du XVIIIe siècle, les cantinières
et autres vivandières se sont professionnalisées au fil des années
et ont surtout trouvé une place visible et officielle dans les
armées de Napoléon III. Ce monopole très français nous le garderons que peu de temps. En effet,
la mode française qui touche les armées du monde entier durant la
seconde moitié du XIXe siècle ne fait exception des cantinières.
C'est ainsi qu'elles s'invitent dans des guerres lointaines
comme celle du Pacifique qui oppose la Bolivie, le Pérou et le Chili
de 1879 à 1884. Les Amériques (Nord, Sud et centre) ne sont pas
en reste. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les milices,
surtout de zouaves, du Nord comme du Sud, ont leurs contingents de
cantinières qui donnent à leurs formations une allure plus encore française.
Bien après la guerre de Sécession, lors de la guerre hispano-américaine de 1898, plusieurs unités de volontaires se laisseront photographier avec l'une d'elles en tête. Plus au sud, au Mexique, la légion belge de l'armée de l'éphémère empire de Maximilien de Habsbourg, en eut un important contingent. Il faut dire que la Belgique, comme la Roumanie, l'Italie (duché de Parme, etc.), l'Espagne, entre autres lors des guerres carlistes, la Pologne, lors de l'insurrection de 1861-1864, ou encore certains états allemands, fit une place de choix aux cantinières, présentes dans la quasi totalité des forces terrestres. Les 1000 de Garibaldi eurent les leurs, mais les états pontificaux ne purent faire de même pour des raisons religieuses évidentes. Les dernières représentantes en uniforme de la profession se rencontrent encore au début du 19e siècle dans les rangs espagnols, lors de la campagne du Maroc, et, enfin, dans quelques unités de volontaires d'Amérique du Nord.
Bien après la guerre de Sécession, lors de la guerre hispano-américaine de 1898, plusieurs unités de volontaires se laisseront photographier avec l'une d'elles en tête. Plus au sud, au Mexique, la légion belge de l'armée de l'éphémère empire de Maximilien de Habsbourg, en eut un important contingent. Il faut dire que la Belgique, comme la Roumanie, l'Italie (duché de Parme, etc.), l'Espagne, entre autres lors des guerres carlistes, la Pologne, lors de l'insurrection de 1861-1864, ou encore certains états allemands, fit une place de choix aux cantinières, présentes dans la quasi totalité des forces terrestres. Les 1000 de Garibaldi eurent les leurs, mais les états pontificaux ne purent faire de même pour des raisons religieuses évidentes. Les dernières représentantes en uniforme de la profession se rencontrent encore au début du 19e siècle dans les rangs espagnols, lors de la campagne du Maroc, et, enfin, dans quelques unités de volontaires d'Amérique du Nord.
Pour finir, notons que
les plus exotiques des cantinières françaises furent celle d'une
milice kanake, dont l'uniforme comprenait un pagne et une calebasse
en guise de tonnelet, et de rares petites cantinières de bataillons
scolaires à la fin du XIXe siècle.
Frédéric PINEAU
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