Héroïne
de la Grande Guerre, arrêtée en Belgique pour espionnage, puis
fusillée par les Allemands après de longs mois de captivité,
l'infirmière britannique miss Edith Cavell (1865-1915) a longtemps
marqué les esprits par sa mort tragique. Entrainant une vague
d'indignations et un large esprit de vengeance chez ses compariotes.
En France, la Ligue des Droits de l'Homme organisa un rassemblement
auquel s'associèrent le président de la République et les
ambassadeurs des pays alliés.
Monument du Jeu de Paume, 1939 (coll. Pineau) |
Moderne
Jeanne d'Arc, des livres, des films, des pièces de théâtre, etc.
lui sont consacrés. Plusieurs monuments en France, en
Grande-Bretagne et en Belgique commémorent ou ont commémoré son
calvaire.
A
Paris, un monument à sa mémoire fut érigé dans les jardins des
Tuileries contre le mur oriental du musée du Jeu de Paume. Avait-il
un lien quelconque avec l'idée que proposât la femme de lettre
Séverine d'ériger une statue où Edith Cavell serait représentée
soignant un blessé allemand ?
Offert
à la ville de Paris par le journal Le Matin, le monument de grande
dimension fut inauguré le 12 juin 1920 par André Maginot
(1877-1932). Sa réalisation en fut confiée au sculpteur albigeois
Gabriel Edouard Baptiste Pech (1854-1930).
Jusqu'en 1940 les associations patriotiques vinrent y déposer une gerbe. Au premier rang desquelles l'association de défense passive féminine des Assistantes du devoir national (ADN) d'Hélène Rodillon qui comptait parmi ses membres Louise Thuliez (1881-1966) compagne d'infortune d'Edith Cavell pendant la Grande Guerre.
Depuis
lors le monument détruit a sombré dans l'oubli. Pas de trace de sa
présence au Jeu de Paume. D'ailleurs qui pourrait encore penser qu'à
cet endroit s'élevait un monument commémoratif ? Quelques érudits,
peut-être ?
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