Des
milliers de cantinières, du second Empire à 1890, et des centaines de milliers
de femmes sous l’uniforme au cours des deux guerres mondiales, cela fait
beaucoup de monde ! Et les photos de femmes en uniformes sont nombreuses à
dormir dans nos tiroirs, rarement identifiées.
La Grande Guerre a mobilisé par
exemple 430 000 femmes dans les usines d’armement, 5 000 infirmières
temporaires dans les hôpitaux militaires, 71 192 infirmières dans les trois
sociétés d’assistance constitutives de la Croix-Rouge française, 27 000 femmes
dans les différentes compagnies de chemins de fer, 5 000 autres par les Salvage
Service de l’armée américaine, etc. On pourrait citer des chiffres de la
Seconde Guerre mondiale tout aussi édifiants, et le XIXe siècle n’est pas en
reste avec ses fameuses cantinières.
Or décrypter un uniforme féminin n’est pas chose
aisée. Il existe très peu d’études sur les uniformes et les insignes portés par
les femmes en uniforme, tant civiles que militaires. Les seuls travaux existant
à l’heure actuelle, tout du moins pour la France, sont le résultat d’années de
recherches effectuées par l’historien Frédéric Pineau. Des cantinières du
second Empire aux AFAT (auxiliaires féminines de l’armée de terre) de la
Libération, des milliers de silhouettes ne sont plus comprises aujourd'hui :
bonnet de police et vareuse à quatre poches ne riment pourtant pas forcément
avec AFAT ; et une femme en tenue d’infirmière sur une photo en noir et blanc
n’en est pas forcément une. Ce guide décrypte ainsi plus de 70 visuels de 1852
à 1945 pour vous donner les principaux codes de repérage et des clés de
compréhension de ce monde nébuleux et complexe.
Frédéric Pineau, Décrypter les uniformes féminins
de nos photos de famille, 1852-1945, Paris, Archives et Culture, 80 pages
> 13 euros
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